«Que je serais heureux si je pouvais assister à l'aimable
toilette, petite épaule, un petit sein blanc, élastique, bien ferme
[...]. Tu sais bien que je n'oublie pas les petites visites ; tu sais
bien la petite forêt noire.»
Général Bonaparte à Joséphine, 1796.
Napoléon a-t-il été un grand amoureux ?
Sans équivoque, la réponse est oui.
Napoléon a-t-il été un grand sensuel ?
Sans équivoque, la réponse est non.
Nombreux furent les ouvrages publiés sur Napoléon et les femmes ;
aucun, cependant, ne s'était donné pour ambition d'atteindre une telle
exhaustivité dans l'étude du «harem» impérial.
Si les visages de Joséphine, Marie-Louise, Marie Walewska viennent
à l'esprit lorsqu'on aborde ce sujet, qui pourrait citer plus de dix noms ?
Alain Pigeard dresse le portrait de plus de quarante de ces dames et
demoiselles qui ont traversé la vie amoureuse de Napoléon, avec des
intérêts et des fortunes divers.
On découvrira comment le jeune officier connaît sa première expérience
sexuelle dans les bras d'une prostituée du Palais-Royal en
novembre 1787. Avant que les conquêtes ne se succèdent : l'épouse du
général Carteaux, l'aimante Félicité Turreau, la jeune Désirée Clary à qui il
ravit la virginité, Pauline Fourès en Égypte, etc.
Souvent pressé, il rendra des hommages rapides aussi bien à Marie
Walewska qu'à Marie-Louise, mais saura également se montrer tendre et
patient comme avec Mlle George. Mais la grande passion de sa vie restera
l'expert et sensuelle Joséphine, qui lui fera connaître l'amour
avec une touche d'exotisme et qui le trompera largement... et
réciproquement.