En un siècle, le Saint-Siège, force spirituelle privée de toute indépendance territoriale en 1870, figure inverse de l'Etat-nation, passe graduellement d'un statut de survivance comme centre du gouvernement de l'Eglise à celui de troisième voire de deuxième Grand. Huit papes font face à cette coïncidence entre la mission spirituelle du siège apostolique et son influence dans les relations internationales.
Traditionnellement, l'analyse des rapports entre les Etats et le Saint-Siège est conduite par les historiens à partir de celui-ci, ou selon des optiques bilatérales. Le présent colloque entend, lui, procéder à une vision comparatiste du mode d'appréciation par les nations du Saint-Siège au XXe siècle. La chronologie usuelle, qui répartit l'histoire du christianisme entre l'avant et l'après-Vatican II, est combinée avec les chronologies singulières des Etats-nations et celle, générale, des relations internationales.