Cet ouvrage propose une lecture archéologique de l'histoire de l'architecture navale maritime médiévale. Si les épaves de navires de mer en constituent bien évidemment les premières sources, les autres sources historiques, écrites et iconographiques, ainsi que les sources ethnographiques et expérimentales, sont également prises en compte. Dans cet ouvrage, les bateaux médiévaux ont été envisagés en tant que complexes et systèmes techniques mais toujours en relation avec leur contexte historique et géographique. L'objectif est d'aller au-delà de la seule analyse des structures architecturales et de tenter de restituer, à partir de celles-ci, les savoirs et les savoir-faire, les gestes et les pratiques techniques, le « penser » et le « faire », pour retrouver les charpentiers des bateaux du Moyen Âge et leur culture technique. Les limites chronologiques sont comprises entre la fin du Ve siècle et la fin du XVe siècle, et correspondent à deux moments historiques forts de transition des techniques de construction navale en Méditerranée et en Atlantique. Les limites géographiques se situent à l'échelle large de l'Europe du Nord et du Sud c'est-à-dire aux espaces nautiques maritimes de l'Atlantique à la Baltique d'une part et du bassin occidental et oriental de la Méditerranée d'autre part. L'auteur aborde notamment la tradition architecturale du clin en Scandinavie et au-delà de la Baltique, la technique de construction des cogues, la « mystérieuse » houlque, la tradition méditerranéenne du franc-bord, ainsi que les différentes transitions architecturales au cours d'un large Moyen Age pour ouvrir une nouvelle réflexion sur dix siècles d'histoire de l'architecture et de la construction navale européenne.