Cet ouvrage de référence propose une histoire du choix religieux au XVIe siècle et restitue au débat religieux français toute sa complexité en étudiant les croyants qui ne se reconnaissent ni dans l'orthodoxie du catholicisme confessionnel ni dans celle du calvinisme genevois. Si les « nicodémites » peuvent encore ignorer leur dépendance à l'égard des confessions, celle-ci s'impose aux « moyenneurs » qui tentent de trouver un compromis dogmatique au colloque de Poissy. Après la conversion d'Henri IV, l'indifférence confessionnelle des « iréniques » relativise cette dépendance, sans jamais la nier. Car, tout au long du siècle, ces chrétiens, loin d'être sans Église, semblent voués par les intransigeances de l'un et l'autre bord à être entre deux chaires.