C'est grâce à une petite annonce qu'elle fait passer dans la
presse locale de Montréal que la narratrice fera la connaissance
de Léon, un veuf inconsolable de 72 ans, d'aspect plutôt
repoussant, mais au volant d'une américaine de luxe, pratique
pour les courses au supermarché. Divorcée, plus toute jeune
elle-même, elle se décrit comme petite et rondelette, mais
rêvant encore et toujours d'une aventure romantique. Tout en
relatant, avec subtilité et un certain détachement, les quatre
années d'amours stériles qui finiront par échouer dans une
tentative de relation charnelle, elle se tient au courant des
histoires de son fils Richard. Ses histoires d'amour caracolent
entre Montréal et Prague en passant par Istanbul, Paris ou
Berlin, et même Kaiserslautern, une petite ville allemande
insignifiante, où la narratrice fera la connaissance des beaux-parents
du jour de Richard. «En tant que mère juive d'un
précieux fils unique, j'éprouve une curiosité passionnée à
l'égard de ses amies», avoue-t-elle.
Tecia Werbowski, dans ce roman sensible, décrit avec humour,
tendresse et dérision les amours du troisième âge versus les
tribulations de la jeunesse insouciante et incapable de se fixer.