Je marchais avec Jula : nous avions entrepris ensemble un mélange d'excursion et de promenade ; et nous approchions du sommet. Je m'obstinais bizarrement à le confondre avec un très haut poteau qui se serait élevé obliquement vers le ciel, dressé sur la paroi en surplomb et qui la recouperait. En haut, il ne s'agissait pas d'un sommet, mais plutôt d'un plateau traversé par une large rue, bordée des deux côtés par de très anciennes maisons, assez élevées. Tout soudain, nous n'étions plus à pied, mais côte à côte dans une voiture qui parcourait la rue, assis sur la banquette arrière, me semblait-il ; peut-être, la voiture changea-t-elle de direction lorsque nous y prîmes place. Je me penchai alors vers Jula pour l'embrasser. Elle ne m'offrit pas sa bouche, mais sa joue. Et, tandis que je l'embrassais, je remarquai que cette joue était d'ivoire, et parcourue de cannelures noires, tracées avec art, dont la beauté me saisit.