Le « ghetto », c'est ce quartier misérable de l'East End de Londres où se rassemblent tes immigrants juifs, chassés de l'empire russe par la misère et la persécution.
Le récit autographique de Joe Jacobs a pour théâtre ce ghetto, qui est son berceau et son milieu naturel et dont il cherche à s'échapper en même temps qu'à s'y enraciner.
Cette chronique de la vie ouvrière londonienne des années 1920 et 1930 se lit comme un roman d'aventures. Une aventure qui conduit le jeune Juif au Parti communiste et à la résistance au fascisme local. Il nous entraîne dans la « bataille de Cable Street », au cours de laquelle, en octobre 1936, plusieurs dizaines milliers de Londoniens et de Londoniennes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif.
Derrière l'âpre bataille contre le fascisme anglais, on perçoit le battement de l'espoir né en Espagne, dont témoigne l'engagement des jeunes gens issus du ghetto aux côtés de la République espagnole. On y perçoit également l'écho des soubresauts qui ébranlent l'Internationale communiste.