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La poésie de Pierre Ech-Ardour traduit ce battement, cette trame discrète où s'orfèvre le poème ; chaque mot porte le dépli d'une pensée poussée à l'orbe des confins. L'écriture, jouant de sa lumière et de sa contre-lumière, laisse doucement à l'entendre la palpitation du froissement et du défroissement des mots, conservant perpétuels leur vastité et leur respir.
Dans leur séquentialité, comme en leur propre essence, chaque poème évoque mon amour de l'aimée, son absence, la poésie, la renaissance, la lumière et ses métaphores, la disparition et l'innommable. L'absence caractérise l'« imprésence ». Elle outrepasse les contours de mon entendement et incarne l'inenvisageable engouement intime. Elle figure en outre la présence, l'invisibilité dédaléennes de la Lumière et du Mystère. Mots et voix se révèlent exigences pour se réconcilier au monde. L'écriture est l'ascèse qui m'incite à vivre et à revisiter l'authenticité dévolue à ciseler l'insaisissable. De ma brèche éclot un langage d'aimant clamant son amour avant sa dilution en poussière et la renaissance d'une semaison de ses mots.
PEA
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