« La vie, Thierry, est d'une légèreté proprement affolante. Un rien et on la manque, moins que rien et on la perd - tant de circonstances, de lumières et de silences fragiles... J'ai ouvert ton livre dans une fin de soirée - un peu fatigué, et la pluie au dehors, des poignées d'eau jetées au hasard sur la terre, les rues, les visages. Une lampe suffit pour faire une maison, une lampe et un livre. Ton livre je viens de le lire. Il est aimant, charnel, simple dans son entêtement à ne rien attendre et à goûter toutes choses, toutes vies. Tu écris sans te soucier d'écrire - ce qui s'appelle écrire vraiment la vérité de soi. J'aime ce livre et celui qui l'a fait. »
Christian Bobin, à propos de L'Espérance récompensée.
« Souvenir et quotidien serrés l'un contre l'autre, mots morsures à bout de quai, d'aéroport, chair où poser la main, sorte de voyoucratie, de clin d'oeil à toutes les négritudes, celles de la nuit, du poète, de l'alchimie, une langue âpre, quelquefois sensuelle, qui invente ses propres ombres, ses éclairs... Tel est le poème de Thierry Renard. »
Dominique Sampiero, Le Matricule des anges.
« Amoureux de l'amour, acteur passionné de " la scène monde ", gourmand des saveurs poivrées de la révolte, et encore audacieux, enflammé, fraternel : tel est Thierry Renard. En stances fluides qui sonnent clair, il célèbre le " dur métier de vivre ", " l'unique visage de la femme unique " et " le poème (qui) est une corde où se pendre ". Racontant sa vie ordinaire en vers à la manière de Georges Perros et Raymond Queneau, usant d'une langue qui court et coule à la façon d'André Velter, il pratique la poésie du coeur à nu. Il ne tente pas de décrire ce qui le dépasse : il le tait de manière telle que cela donne à pressentir l'énigme... »
Jean-Louis Roux, III poètes d'aujourd'hui en Rhône-Alpes.