Okinawa 1945 le « Typhon d'acier »
« Typhon d'acier » : c'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée, une appellation que justifie pleinement le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les marines que Washington renonce à son projet d'invasion, tout en acceptant également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ryukyu prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois dans l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires.
Quatrième opus de la collection « Champs de bataille », Okinawa 1945 élève sur le pavois cet affrontement dantesque quelque peu éclipsé par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki et qui mérite pourtant d'être mieux connu, non seulement par ses aspects titanesques mais aussi parce qu'il constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale.