L'ange disait : «Sur la terrasse où le vent tourne, viens maintenant, approche-toi de mon mystère, je suis l'instant qui réunit toutes les morts. Tu devras lutter contre moi. Nulle grandeur n'est donnée à qui veut tenir parole, s'il ne lance un défi d'ombre au temps qui le tient sous sa loi». Ange qui viens, je te connais comme la mer, comme la gravité des temples et la jeunesse des colombes, je me dresserai contre toi. Je serai fort. Et peu m'importe ma défaite si je viens au jardin d'avenir, les bras chargés de fruits naissants.
Jean-Yves Masson