Opéra des oiseaux
365 jours dans la vie des humains sur la planète Terre... À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. Le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhaline, en Russie, où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme... Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman-monde : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce un hasard si toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont chacun quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ?
Ainsi se déploie la partition de Laurence Nobécourt, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuit l'équilibre de sa vie, et déséquilibre celle d'un autre. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour.
Entrer dans ce livre gracieux et profond, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, s'abandonner avec délices à l'énergie déconcertante et vive de la littérature.