«Dans ces études, j'ai souhaité, selon des perspectives variées, contribuer
à la méditation des termes de ce qui peut sembler une seule grande question
qu'expriment laconiquement les deux termes du titre, en nuançant cette unité
d'abord supposée d'un pluriel de prudence : oppressions et résistances. Je l'ai
fait sans beaucoup d'égards aux frontières des disciplines, non par quelque
ridicule prétention à un point de vue supérieur, mais parce que la pensée
quotidienne des intellectuels va ainsi lorsque, dans les disciplines humaines,
ils sont appelés par une question sans s'astreindre à l'étude savante et systématique
d'un corpus qui en ce cas, de toute façon, se déroberait. C'est dire
qu'il s'agit ici d'un simple essai, composite et partiel, que j'abandonne au lecteur
avec l'espoir sincère qu'il pourra y trouver parfois, peut-être, quelque élément
pour exercer sa réflexion, pour aiguiser son esprit critique, pour voir ce à
quoi j'ai été aveugle. Et d'un essai qui au fond abandonne ce lecteur à peu
près au bord des réponses que pourrait impliquer la question : celles-ci, j'en ai
la conviction, seraient proprement philosophiques (ou théologiques) ; elles
appelleraient, à mon sentiment, d'une manière ou d'une autre, une nouvelle
considération de la perspective, si refoulée, des fins ; à défaut - décision fort
lourde -, c'est la question elle-même qui devrait être réputée appartenir au
monde de la rhétorique politico-historique.»
Stéphane Rials