La société coréenne, après trente ans de colonisation, a lamentablement changé. Les gros propriétaires fonciers, les intellectuels et tous ceux qui auraient dû se dresser et lutter contre l'oppresseur se sont accommodés d'un état de fait et ont fini par accepter les décisions du pouvoir japonais. Celui-ci avoue que, sans le soutien des collaborateurs, il n'aurait jamais pu soumettre ce peuple, ni lui imposer d'adopter des noms japonais. Fort d'un tel appui et pour obliger les Coréens à s'intégrer plus rapidement, le Gouverneur général interdira l'enseignement de la langue coréenne dans les écoles, et obligera les étudiants à prêter le serment de fidélité à l'empereur et à lui rendre un culte.
Pour faire face aux besoins de l'armée japonaise en matériel de guerre et en main-d'oeuvre, la Corée est lourdement mise à contribution. Des dizaines de milliers d'hommes sont réquisitionnés pour le travail obligatoire au Japon et dans les îles conquises par l'armée impériale.
Alors que les résistants sentent que le Japon court à sa perte, un nouveau drame se profile à l'horizon.
En couverture: Peinture de Lee Eung-no