Les envahisseurs nippons avaient réquisitionné 1 600 000 hommes pour les condamner à des travaux forcés au Japon et dans les pays conquis. Afin de soutenir le moral de ses soldats envoyés au front, le haut commandement de l'armée impériale avait mis à leur disposition plus de 300 000 jeunes filles séduites par des promesses mensongères ou le plus souvent arrachées à leur famille. Pour faire face aux besoins toujours plus pressants en hommes, environ 400 000 jeunes Coréens sont embrigadés et envoyés au front.
Les campagnes ont été vidées. Les hommes en âge de travailler la terre ont été déportés. Il ne reste que les femmes, leurs enfants et les vieillards usés par le travail et les privations.
Empêtrée dans la guerre sur tous les fronts, l'armée nippone perd l'un après l'autre les territoires conquis dans la zone Asie Pacifique. Lors de la débâcle, elle abandonne lâchement sur place les ouvriers et les jeunes filles dont un bon nombre ne reviendra jamais en Corée. Aujourd'hui, le peuple coréen, ainsi que les rares survivants de cette tragédie attendent encore que le Japon présente des excuses pour ce crime contre l'humanité.