Pour convaincre tous ceux qui pensent encore qu'une bonne fessée n'a jamais fait de mal, qu'il faut légiférer contre toutes les violences éducatives ordinaires.
Toutes les études l'attestent : 90 % des enfants dans le monde sont frappés. La France, avec un chiffre de 84 %, n'est pas en reste : fessées, gifles, calottes, tapes... autant de gestes agressifs qu'Olivier Maurel a choisi de rassembler sous le terme de " violence éducative ordinaire ". Pour lui, les choses sont claires : il n'y a pas de " petite fessée " car le seul fait de lever la main sur nos enfants nous fait admettre le principe qu'on a le droit de frapper. Or, on le sait, derrière une première " petite fessée ", il y a souvent un risque d'escalade qui peut entraîner une gifle, des secousses violentes, des coups de pieds... jusqu'à la maltraitance.
Contrairement aux partisans de Freud qui, s'appuyant sur la théorie des pulsions, présentent volontiers l'enfant comme dangereux dans sa volonté de toute-puissance, Olivier Maurel défend l'idée de tabler dans ses choix éducatifs sur ce qu'il y a d'excellent chez l'enfant de façon innée ? à savoir des compétences comme l'attachement, l'empathie et l'imitation. Plutôt que de choisir pour éduquer la voie de la punition corporelle qui peut perturber durablement ces compétences, l'auteur invite à favoriser le développement de l'enfant en établissant une relation de confiance, d'empathie et de bienveillance avec lui, ce qui n'exclut pas de savoir dire non quand c'est nécessaire.