Cet ouvrage interroge l'affinité entre une figure - le paradoxe - et la prose moraliste : il étudie l'appropriation d'un fait de langue et sa revalorisation en fait de style, dans les oeuvres de Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld et La Bruyère. Articulant l'analyse linguistique à une réflexion historique sur les enjeux du discours paradoxal, il souligne la fonctionnalité du paradoxe et fait valoir sa propension à constituer, pour la prose moraliste, un principe générateur, une forme ordonnatrice : l'étymon d'un style.