De la Commune à nos jours, comment et pourquoi Paris accueillit autant de révolutionnaires entre ses murs.
Paris est depuis deux siècles la ville d'adoption et le lieu d'apprentissage des révolutionnaires du monde entier. Fascinés par la Révolution française, ces étrangers ont d'abord pour nom Buonarroti, Karl Marx ou Bakounine. Et plus tard Lénine, Trotski, Hô Chi Minh, Zhou Enlai, Deng Xiaoping ou Pol Pot : le gotha des futurs dictateurs rouges.
Sous l'Occupation, les immigrés parisiens révolutionnaires luttent pour la France contre le nazisme dans les rangs des FTP-MOI, les résistants communistes étrangers. Mais, avec la guerre d'Algérie, le rouge commence à virer au vert : les activistes en armes de la fédération de France du FLN s'opposent en effet par tous les moyens à l'intégration de leurs compatriotes en exil dans l'ensemble français.
Dans les années 1970-1980, des révolutionnaires d'un deuxième type viennent régler leurs comptes dans la Ville Lumière, à l'image des terroristes palestiniens, irakiens, syriens, libanais, iraniens, arméniens, des Brigades rouges ou de la bande à Baader.
Enfin, le Paris sanglant que nous connaissons tragiquement aujourd'hui devient le terrain d'action de djihadistes qui, nés en France, se veulent ses pires ennemis. Héritiers des subversifs d'antan, les tueurs du Bataclan et ceux de 2016 en sont en même temps l'antithèse.
Une histoire méconnue, tumultueuse que l'auteur dévoile au travers d'un récit enlevé et d'une surprenante galerie de portraits.