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Parlement et parlementaires

Bordeaux au Grand siècle

Caroline Le Mao
Livre broché | Français
29,00 €
+ 58 points
Format
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Description

Ville rebelle, ville insoumise, Bordeaux fait figure, au XVIIe siècle, de môle
de résistance face à l'autorité royale sans cesse grandissante. Lorsque le
jeune Louis XIV se présente aux abords de la cité en 1650, il trouve
portes closes pendant près de deux mois... La capitale de Guyenne joue
alors l'un des plus beaux et des plus tragiques épisodes de son histoire : la
Fronde. Deuxième foyer de rébellion après Paris, la cité est le refuge du
parti des princes. Mais c'est oublier que le soulèvement fut initié par ceux
qui sont alors les maîtres de la ville : les magistrats du parlement.

Arnaud de Pontac, Bernard de Pichon, Lecomte de Latresne... Au sein de
la cité, tout dit la présence et la puissance de ces hommes, des hautes
tourelles du palais de l'Ombrière aux majestueuses façades du cours du
Chapeau Rouge, du gibet de la place aux distributions d'aumônes, des
chapelles funéraires à la procession de la Fête-Dieu... La compagnie, forte
d'une centaine de magistrats, domine alors la ville, presque sans partage.
La jurade, comme les autres institutions de la cité, se soumet à son
autorité. Même le gouverneur de la province, le célèbre d'Epernon, aussi
bien que les intendants savent que l'on ne peut braver impunément le
parlement de Bordeaux. Mais cette aura peut-elle se maintenir au temps
du triomphe de l'absolutisme royal ? Durant ce règne qui fut celui d'une
supposée reprise en main des cours souveraines, comment réagit l'un des
parlements les plus indociles du royaume ?

D'une régence à l'autre, de 1643 à 1723, Bordeaux ne cesse donc d'être au
coeur des préoccupations royales et le souverain garde toujours un oeil sur
cette cité rebelle, sur ces magistrats gascons volontiers sujets aux
mouvements d'humeur. Qu'éclate la révolte du papier timbré, et c'est un
exil de quinze ans qui s'abat sur toute la compagnie. Aussi, l'histoire du
parlement de Bordeaux durant la seconde moitié du XVIIe siècle fournit-elle
une clé d'analyse de la marche à l'absolutisme. Loin des déclarations
péremptoires d'un Colbert ou d'un souverain soucieux d'édifier son
successeur, cet ouvrage propose un regard complémentaire, sinon
contradictoire, d'une réalité habituellement perçue depuis Paris. On y
découvrira que le pouvoir royal use de méthodes beaucoup moins radicales
qu'on ne l'a souvent cru. Le pragmatisme monarchique est fait de
négociations, de retours en arrière... On compose, on évite l'affrontement
direct en se ménageant relais et soutiens au sein du groupe. On
comprendra surtout que l'opposition n'est que l'un des aspects de la
relation roi-parlement et que ce n'en est pas le mode majeur. Rouage
indispensable de la monarchie, le parlement et ses hommes sont avant tout
des juges et se conçoivent d'abord comme des fidèles serviteurs du roi.

Spécifications

Parties prenantes

Auteur(s) :
Editeur:

Contenu

Nombre de pages :
378
Langue:
Français

Caractéristiques

EAN:
9782876734579
Date de parution :
24-01-07
Format:
Livre broché
Dimensions :
160 mm x 240 mm
Poids :
592 g

Les avis