Passée par ici, ancré dans la vie et déjà posé sur la mort, n'est
pas une chronique mais un récit. Un récit de la traversée des
apparences et des réalités de l'hôpital telles que doit les affronter
celui ou celle (celle en l'occurrence) qui ne veut abandonner ni
l'espoir ni la gouverne de sa propre vie. Car c'est bien de cela
dont il est question dans ce récit qui emprunte les formes de la
poésie et celles de l'analyse anthropologique : comment maintenir
sa dignité quand tout tend à la laminer, au pire, ou à l'ignorer, au
mieux.