Pays à vendre
« J'étais privé dans la région parisienne dans les fameuses années 1960. À cette époque je pataugeais comme bien des privés dans la semoule habituelle. Fugueurs jamais retrouvés, surveillances fastidieuses, problèmes immobiliers, histoires d'adultère, extorsions de fonds, filatures, etc. - pas de quoi pavoiser.
Si bien qu'en 1971, j'ai atterri avec une toute petite valise à la porte des Alpes. Sisteron, une ville laborieuse de commerçants, où seules la citadelle, cette grande dame noire, et les montagnes environnantes, de belles dames blanches, semblaient attester que les gens du coin pouvaient avoir de temps à autre un peu d'imagination et quelque chose de plus. " On cherche aussi, nous autres, le grand secret. "»
Tout comme Nils Baker, son privé au grand coeur sous ses dehors d'ours mal léché, André Bûcher est venu s'installer dans les Alpes-de-Haute-Provence dans les années 1970. Depuis lors, il cultive la terre l'été et écrit l'hiver. Pour ce roman aux vrais airs de polar, il s'est replongé dans ses années beatniks et libertaires.
Embrouilles immobilières couvertes par les politiques locaux, meurtres, disparitions, Baker mène l'enquête. Dans sa propre ferme, qui n'est pas à vendre, il organise la résistance avec son dernier carré de fidèles. Comme toujours chez André Bûcher, la nature est ici essentielle, et c'est dans sa magie païenne que les personnages de cette folle aventure vont trouver une ultime consolation.