«Dès que je pus lire - non plus des contes pour
enfants mais des romans "d'adultes" -, je me mis en
quête, dans chacun d'eux, des pages que leur auteur
consacrait à l'enfance de ses personnages. Et si je n'en
trouvais pas, je restais sur ma faim comme on pourrait
l'être au sortir d'un dialogue avec un amnésique.
Dans la représentation de l'enfance des autres, je devais
rechercher bien sûr, un peu du sens de la mienne. Avide
de je ne sais quelle passagère identification. Dans l'espoir
de me sentir assez proche pour être rassuré ; assez
différent pour me réjouir d'être singulier...
Ni saga, ni relation de "secrets de famille", le triptyque
donne à voir un paysage où tout peut s'engloutir et
renaître de nouveau. Une histoire qui ne se termine pas
mal puisque rien ne finit. Et que tout est naissance.»
Pierre Mertens