À qui en douterait encore, les Pensées du Maître
rassemblées dans cet ouvrage opposent un formidable
démenti. Que ce soit sur la peinture, sa vie, la
religion, l'amour, les provocations daliniennes fusent,
surprenantes et irrésistibles. L'humour de «la plus grande
imagination du XXe siècle» est à l'image du personnage :
fantasque, foudroyant et dérangeant. «L'unique différence entre
un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou», prétendait le peintre.
Chacun jugera. Mais ce génie de l'autocélébration avait le courage
de ses opinions : «Un fait est certain : tout, absolument tout ce que
je dirai ici est entièrement de ma faute et uniquement de ma faute.»
«Je hais la liberté : elle oblige à choisir.»
«La différence entre les surréalistes et moi, c'est que moi je suis surréaliste.»
«Si les classiques sont froids, c'est parce que leur flamme est éternelle.»
«Ne craignez pas la perfection. Vous n'y parviendrez jamais.»