« Je suis écoanxieux mais je me soigne »
On connaît le refrain : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs... »
Et si nous avions raison de ne pas sombrer dans la neurasthénie catastrophiste ? Car pendant le Grand Effondrement le progrès continue et les raisons de se réjouir se multiplient : la frugalité est plus joyeuse, les genres plus fluides, la réalité plus virtuelle, l'écriture plus inclusive, l'intelligence plus artificielle... Alors ne boudons pas notre plaisir : vive la fin des temps et bienvenue du côté lumineux de l'Apocalypse !
De A comme « Airbnb » à 2 comme « zéro déchet » en passant par M comme « métavers » et S comme « survivre », Pascal Fioretto, écrivain, humoriste et pasticheur propose un désopilant inventaire de cette Fin du monde qui n'en finit pas et de ce futur qui n'a jamais été aussi proche.
Illustrateur, affichiste, graphiste, auteur de BD... Stéphane Trapier croque avec son inimitable sens de l'absurde notre époque désespérante et drôle.
« Le Grand Paris sera-t-il achevé à temps pour le Grand Effondrement ? Tous les amateurs de spectacle populaire et immersif l'espèrent car la capitale est internationalement renommée pour son sens de l'événementiel.
Bien sûr, assister à l'Apocalypse depuis les Champs-Élysées, c'est tentant ; pourtant la plupart des experts s'accordent à dire qu'elle sera plus agréable à vivre loin des grandes villes.
Après quelques années d'exploration, nous avons fini par trouver l'endroit sur terre où nous attendrons sa fin. Nous n'avions pas assez de goût pour apprécier l'authenticité percheronne ni la vocation pour habiter en communauté vivrière dans la Drôme, pas plus que les moyens de nous installer sur une colline en Toscane, alors nous avons posé nos rêves de monde d'après aux confins de l'île-de-France, en périphérie d'un petit bourg non desservi par Deliveroo où gargouille une rivière, où accélèrent les camions et où l'Apocalypse a déjà commencé. »