Que sais-tu
de ce qui pointe derrière
le jour,
(...)
des mots poursuivis
comme s'ils pouvaient tenir lieu
de lampe ou de vigie
dans l'heure avancée de la nuit ?
*
Chaque matin
reprendre pied,
(...) tout réapprendre du regard,
du toucher,
des mots, souvent les plus anodins,
qui reconstruisent...
« Ce Petit livre d'impatience ne dissimule pas les doutes de son auteur. D'où les nombreuses questions que pose Bernard Perroy : ce n'est pas de la voix qu'il doute, mais de ses propres forces. Est-il suffisamment « désencombré », suffisamment scrupuleux, attentif ? Le livre devient alors un « dialogue », un dialogue « fertile », « avec cette voix / qui (le) désire / toujours plus libre ». L'« impatience » est évidente, elle est inévitable, mais elle ne serait qu'une preuve de plus de notre avidité si elle n'était tempérée par la « patience ». C'est cette tension qui anime tout le livre. »
Extrait de la Préface de Pierre Dhainaut