Au coeur du bouddhisme se trouve un grand trésor
de réflexion philosophique, à la fois dans la
dialectique subtile de l'école madhyamaka et dans
les grands Soutras mahayana. Ces conférences, prononcées
dans le cadre de la chaire de métaphysique
Étienne Gilson (Institut catholique de Paris), réfutent
les interprétations qui ne voient dans le bouddhisme
qu'un ensemble de stratégies pragmatiques.
Pour engager cette tradition, elles conseillent aux
philosophes occidentaux de recourir à leurs penseurs
critiques les plus puissants, tels Hegel, maître du
concept, et Heidegger, maître du phénomène. Elles
montrent ainsi que le bouddhisme est non seulement
une philosophie radicale - qui aboutit à la sagesse de
la vacuité - mais aussi une philosophie intégrale qui
sait concilier la vérité ultime avec les réalités conventionnelles,
la sagesse de la vacuité avec la pratique de
la compassion.