De curieuses chimères sont entrées dans l'arène de la poésie française, au
cours de la deuxième moitié du XIXe siècle : le poème en prose et le vers
libre. Mais la poésie peut-elle être en prose ? Et le vers peut-il être libre ? La
présente étude s'applique à répondre à ces questions. Elle s'attache aussi à
établir les circonstances qui ont entraîné - en nombre - les écrivains vers
ces formes surprenantes. Enfin il faut se demander, de surcroît, pourquoi
celles-ci ont connu leurs heures de gloire au moment précis où la «modernité»
esthétique a pris son essor dans le champ littéraire. Quels sont les
rapports qu'entretiennent poèmes en prose et textes en vers libres avec ladite
modernité, qui règne toujours aujourd'hui ?