Le 27 août 1991, s'émancipant de l'espace soviétique, la République de Moldavie proclame son indépendance. Conjointement, elle se libère de la langue de l'occupant russe et de la culture étroitement idéologisée sous le communisme. La poésie moldave prend un nouvel envol pour tenter de rattraper son retard par rapport à la poésie roumaine, voire européenne. Le présent volume propose une coupe transversale de ce renouveau poétique dans la République de Moldavie. On y trouve des noms qui ont débuté sous le communisme tels Marcela Benea et Emilian Galaicu-Paun qui évoluent à toute allure vers une « déprovincialisation » de la poésie. D'autres, tels Irina Nechit et Dumitru Crudu dont les premiers recueils sont parus juste après l'indépendance. Ensuite la « Génération 2000 » marque une accélération du processus du changement poétique inspirée par la jeune génération de poètes qui surgit en Roumanie peu de temps auparavant. Certains s'installent en Roumanie, la « patrie mère », tels Diana lepure et Andrei Gamart ; d'autres y sont publiés mais résident en Moldavie tels Veronica Stefanet et Victor Tvetov. La poésie moldave appartient aujourd'hui aux plus vivants du continent, à la recherche de sa voix dans le concert européen.