C'est une fatalité et une chance. C'est autour de la
dualité entre l'intérieur et l'extérieur que s'est
constitué ce livre. L'irruption brutale de la «vérité»
du corps est vécue comme malaise et oblige à la
souffrance de la scission. Narcisse meurt de se
reconnaître, de faire coïncider un extérieur où il a
tout placé avec une intériorité qu'il ignore ; le
mélancolique est incapable de se voir. Y aurait-il
une connaissance immédiate du corps, sans passer
par l'âme ou ce qui en tient lieu ? L'auteur propose
une histoire du corps dans son imaginaire, dans sa
force poétique, mais aussi dans sa réalité biologique
à travers le temps et les représentations qu'il se
donne, la dernière étant le cadavre.