Tu verras des palais, des cirques et des temples,
Jusque dans la poussière un noble souvenir,
Et le passé partout étalant des exemples
A terrifier l'avenir.
Là les fronts abaissés des portes triomphales
Aux sommités du jour promettant même sort ;
Ici des dieux mêlés aux urnes sépulcrales,
Tristes alliés de la mort ;
L'arène où s'égorgeaient le Gaulois et le Thrace,
Contents d'être applaudis avant que de mourir,
Devant ce peuple-roi qui voulait qu'avec grâce
On rendît le dernier soupir ;
Les gradins qu'inondait la robe orientale
Des chevaliers couverts de suaves parfums,
Et qui venaient, mêlés à la beauté vénale,
Charmer leurs ennuis importuns,