La poésie française de la Grande Guerre est méconnue.
Suspectée dès la fin du conflit, elle fut peu à peu oubliée
au cours du XXe siècle. L'enquête part de ce constat pour
interroger la dialectique du souvenir et de l'oubli, et la
valeur du témoignage littéraire. Située au carrefour de
l'étude littéraire et du questionnement historique, elle
observe les interactions de l'expérience combattante et
de l'activité poétique chez Guillaume Apollinaire, Blaise
Cendrars, René Dalize, André Salmon, Georges Duhamel,
Jean Le Roy et Louis Krémer. S'adressant aux littéraires
comme aux historiens, le livre est un éloge de la poésie :
instrument de connaissance et d'interprétation, elle
renouvelle profondément notre perception de la guerre.