La présente étude s'interroge sur les qualités expressives du secret tant en peinture qu'en littérature. La peinture, malgré sa globalité apparente, laisse volontiers imaginer ce quelle ne montre pas. La littérature pratique aussi le clair-obscur de l'implicite. Ainsi, pour différents qu'ils soient dans leur portée expressive, les deux langages - celui du visible immédiat et celui des suites verbales - sont mobilisés par un univers qui se dérobe. Les exemples retenus vont du paysage chinois aux jeux de masques vénitiens, des anamorphoses de Hans Holbein aux nus, voilés ou non, de Diego Vélasquez. Il demeure néanmoins que le siècle maniériste possède en la matière une singulière éloquence avec son goût du paradoxe. Cet essai s'accompagne de planches illustrées.