Polichinelle
« Elle a vraiment une belle gueule, cette meuf Laura. Et une putain de grosse paire de loches. Et c'est une sportive, attention, va falloir que je me. J'y vais, quelques brasses et je me rendors sur le sable. Sans serviette. Comme un sac-poubelle éventré. Me répands sur toute la plage, comme un cargo écorché. Puis me décompose, la coque se désintègre, un corps en pièces détachées. Au réveil je rassemble mes parties, mes esprits, me frotte le sable ma chapelure, le ventre poisson pané. »
Pierric Bailly remalaxe la langue française pour nous offrir un premier roman déjanté, la chronique guignolesque de petits voyous aux corps débiles et aux langues bien pendues.