La Très Grande Entreprise est devenue un acteur
majeur de notre temps : elle nous entoure de ses
produits et services, emploie directement ou indirectement
un grand nombre d'entre nous, façonne
plus ou moins nos manières de penser et de vivre, et participe
activement aux côtés des États à la définition de
la gouvernance mondiale. À ce titre, elle est devenue,
depuis sa naissance à la fin du XIXe siècle, un acteur politique
majeur. Pourtant, en dépit de son influence considérable
au-delà de la sphère économique, elle semble
aujourd'hui dénuée de toute légitimation démocratique
en déployant son pouvoir au service du seul intérêt de ses
actionnaires. Est-il possible de l'ouvrir à d'autres horizons
de sens ?
Introduire de nouvelles pratiques démocratiques dans
l'organisation, au modèle de ce qui a été réalisé avec la
Responsabilité sociétale et environnementale des entreprises,
est indispensable pour doter la direction de l'entreprise
d'une légitimité élargie et pérenne.