L'Italie est un laboratoire géant de la politique européenne : fascisme, démocratie chrétienne, entrepreneuriat politique à la Berlusconi et populisme s'y sont développés, avant de devenir des lames de fond de la politique occidentale. Aussi, lorsque Giorgia Meloni arrive au pouvoir à la tête d'une nouvelle coalition de droite en octobre 2022, son expérience mérite-elle d'être étudiée dans le détail.
Accusée d'être « postfasciste » avant les élections, sa gouvernance n'a, en fait, rien à voir avec le régime mussolinien : Meloni propose une nouvelle doctrine, un « postpopulisme » qui cherche à dépasser les idées populistes pour revenir à un vrai débat gauche-droite. Et elle n'est pas seule : avec elle, la Suède, la Tchéquie, la Finlande, la Grèce et bien d'autres pays ont déjà basculé dans le postpopulisme. La France, la Grande-Bretagne et les États-Unis suivront-ils le mouvement ?
Grand spécialiste des mouvements politiques en Europe et en Amérique du Nord, Thibault Muzergues nous livre une analyse passionnante des origines et des conditions de la montée de ce mouvement, véritable antidote à la grande disruption populiste des années 2010, qui fera parler de lui en Europe comme aux États-Unis dans les mois et les années à venir, riches en élections...