La gloire ! Qu'est-elle devenue ? Que reste-t-il de ce souffle épique qui, un jour, faisait se mouvoir un peuple ?
Il fut un temps, pas si lointain, où la gloire était sur toutes les lèvres, de tous les discours, parmi tous nos symboles, résonnant à travers les armes, les arts et les âmes. Mais faut-il encore qu'elle soit transmise, chantée par les poètes et exaltée par les hommes pour continuer à les porter, les unir et leur dévoiler un horizon où le soleil se lèverait sans jamais se coucher.
La gloire est le sel de notre histoire et de nos mémoires : elle leur donne du goût, en adoucit les amertumes et les conserve à l'abri des dégâts du temps. Elle est notre patrimoine ; jadis le mieux partagé, aujourd'hui presque anachronique. Pourtant, préservée des affres de l'orgueil et des passions funestes, ne serait-elle pas le dernier remède à l'absence d'inspiration, d'unité et d'engagement de notre époque ? La gloire est une cathédrale qui traverse les siècles, à la fois un repère, un refuge, un lieu de pèlerinage, mais avant tout un temple sacré ouvert à tous.
De Roland mort à Roncevaux à nos jours, Gilles Malvaux retrace de façon magistrale l'histoire de la gloire, cette passion française authentique et millénaire, et nous invite à mieux embrasser notre passé pour tisser des lendemains qui n'hésiteront pas à chanter.