Du développement durable au fondamentalisme antihumaniste
de la Deep ecology, l'écologie se trouve enfermée
dans l'idée que l'homme se fait de la nature.
Que l'on favorise le progrès en trouvant un bon équilibre
entre l'individu et son milieu, ou que l'on déshumanise la
nature, le lien homme/nature semble toujours inscrit
dans une union conflictuelle. Ne peut-on pas envisager
une autre logique que celle qui fait de l'homme, par sa
gestion des ressources naturelles, ou de la nature, par sa
résistance à l'empreinte humaine, la mesure de ce lien ?
Alain Milon interroge ce rapport de pouvoir, que ce soit
celui de l'homme comme maître et possesseur de la nature,
ou celui de la nature comme puissance indomptable. Dès
ses origines, l'écologie, prisonnière de la logique duelle
homme/nature, semble incapable de saisir le véritable
mouvement du plan de nature, seul à même d'annuler
cette dualité.