« Le souvenir est comme un chien qui se couche où il lui plaît. » Car notre mémoire a sa volonté propre. Elle égare ce que nous voudrions retenir et nous rapporte ce que nous voudrions oublier. En fait, la mémoire se fiche des ordres que nous lui donnons.
Pourquoi avons-nous si peu de souvenirs de notre petite enfance ? Pourquoi les souvenirs de jeunesse défilent-ils devant nos yeux avec plus de netteté à soixante-dix ans qu'à quarante ? Pourquoi les offenses et les humiliations sont-elles toujours inscrites à l'encre indélébile ? Pourquoi, dans les moments difficiles, la mémoire s'ouvre-t-elle précisément sur les pages les plus sombres de notre existence ? D'où vient ce sentiment de familiarité soudain, cette sensation de « déjà-vu » ? ce souvenir flash ? Et ce parfum qui nous rappelle tout à coup ce à quoi nous n'avions plus songé depuis vingt ans... Enfin, pourquoi la vie passe-t-elle plus vite à mesure qu'on vieillit ?
Notre mémoire est notre plus intime compagne, à la fois carnet de bord et carnet d'oubli. Un rapporteur indiscipliné, chargé de consigner notre vie, mais qui n'en fait qu'à sa tête...
À toutes ces questions, et à bien d'autres, l'auteur répond et nous éclaire avec sensibilité, humour et érudition. Et il lui arrive de nous emmener par-delà les frontières de la science expérimentale, du côté des historiens et des philosophes, des poètes et des écrivains.