La contre-culture d'hier est devenue la culture officielle. Elle
a transformé l'art, la mode, la famille, l'école, le droit, la société
tout entière. Mais le triomphe des utopies a été cher
payé. L'individu, enfin libéré, se sent soudain bien seul face
à la marchandisation des corps et des coeurs.
Affaibli par ses erreurs, marginalisé, voire donné pour mort, le christianisme
se trouve dans la position paradoxale de pouvoir sauver ses ennemis d'hier,
parmi lesquels les droits de l'homme, avec leur aspiration à l'universel, ou
la science, aujourd'hui dominée par la technique.
Remontant le cours des siècles, méditant sur l'art comme sur la littérature,
explorant les débats éthiques, l'auteur dessine les contours d'une nouvelle
spiritualité. La ritualité, la gratuité, la fragilité et finalement la possibilité
même d'une cohérence du sens... Voilà quelques-unes des «valeurs faibles»
que cet ouvrage novateur et dérangeant oppose avec force aux «vérités
molles» de notre temps. Et si le christianisme était l'ultime rébellion ?