Cette étude aide à comprendre l'existence des réseaux plus ou moins pérennes, autonomes ou tentaculaires, simples ou complexes, visibles ou souterrains, formels ou informels, proches ou éloignés des centres de décision du pouvoir.
Elle démontre que le changement politique, attendu dans le cadre de la démocratisation du Congo-Kinshasa depuis les années 1990, ne peut se réaliser sans l'émergence d'une nouvelle élite politique socialisée selon des valeurs autres que l'égocentrisme exacerbé. Car l'intérêt individuel, claniste, tribaliste ou régionaliste, qui prévaut sur l'intérêt public et national, tend à l'appropriation exclusive par quelques-uns du pouvoir sur l'Etat et le pays tout entier, y compris ses ressources humaines.
Une modification radicale des rapports de force internationaux est nécessaire afin d'extirper les grands réseaux clientélistes qui pervertissent un développement national endogène ainsi qu'une collaboration saine entre pays.
Dans cette double visée, l'auteur «revisite» les conflits qui ont agité voire ébranlé le Congo/Zaïre-RDC jusqu'aux guerres intestines et régionales actuelles.