En 1987, l'auteur de Si c'est un homme, le plus profond témoignage qui ait été écrit sur l'univers concentrationnaire, se donnait la mort chez lui à Turin. « Si nous mourons en silence comme nos ennemis le souhaitent, le monde ne saura pas ce que l'homme a pu faire et ce qu'il peut encore faire : le monde ne se connaîtra pas lui-même », avait-il écrit quelques mois plus tôt. Sous la plume de Myriam Anissimov, est reconstitué l'itinéraire d'un écrivain tardivement reconnu comme une des grandes consciences morales de notre histoire. Le récit d'une existence hantée par l'expérience du mal et la culpabilité de survivre pose quelques-unes des questions fondamentales de notre temps.