Printemps arabe, printemps pourri
En janvier 2011, débutait ce que les médias allaient rapidement nommer le « Printemps arabe ». En quelques semaines, le régime du président Ben Ali en Tunisie, puis celui du président Moubarak en Égypte tombaient.
Depuis plus d'un an, la presse nous abreuve de récits et d'informations vantant la « démocratisation » du monde arabe. Mais, loin de toute réalité, et relevant davantage du « story-telling » que d'une observation froide et réaliste de la situation, cette approche n'a que peu de rapport avec ce qui se passe vraiment sur le terrain.
Partout, les droits des femmes reculent ou sont menacés. Partout, un ordre moral obscurantiste et conservateur tente de s'imposer. Partout, les tensions demeurent vives et inquiétantes. Nulle part aucun des problèmes sociaux et économiques qui ont conduit à la « révolution » n'a été réglé et l'avenir s'annonce sombre.
Livre d'Histoire et d'histoires, Printemps arabe, printemps pourri jette une lumière crue sur les personnalités qui ont confisqué la révolte de la jeunesse arabe pour imposer un ordre « nouveau » et rétrograde. Loin des discours simplificateurs, il montre également ce que l'on peut et doit attendre de ce « printemps » orageux : plus de pauvreté, plus de violences, plus de terrorisme et, donc, plus de désordres et d'instabilité.
D'enquêtes en révélations, il décrypte également le jeu trouble de ceux qui ont profité de la crise pour faire avancer leur agenda extrémiste et ont bénéficié de la complicité tacite de nos gouvernements.
Il démontre aussi que le pire n'est jamais inévitable et que tout peut encore être sauvé. À condition de se défaire de cette détestable habitude qui consiste à penser que tout homme, sur terre, raisonne comme nous et aspire aux mêmes choses que nous...