Quelles mesures les responsables du système carcéral peuvent-ils prendre pour détecter la radicalisation en prison ? Comment sélectionner le personnel des services pénitentiaires ? Comment le former à évaluer et gérer les risques, sans se départir d'une éthique professionnelle rigoureuse ? Quel rôle pour les représentants religieux, les psychologues, les amis et la famille ?
Les images effroyables des récentes attaques terroristes en Europe et dans le monde sont dans toutes les mémoires. Face à ces horreurs, les gouvernements nationaux et les organisations internationales cherchent à déterminer les causes profondes de cette situation afin de prévenir et de lutter contre la radicalisation, l’extrémisme et le terrorisme.
Les profils et les motivations des personnes radicalisées sont très variables, mais les premiers pas dans le processus de radicalisation résultent en général d’une sensibilité au discours radical et d’une rencontre, physique ou virtuelle, avec une personne déjà engagée.
Les prisons sont l’un de ces espaces de rencontres. Des détenus radicalisés tirent profit de la concentration de populations pour y faire du prosélytisme, et développer des réseaux extrémistes et terroristes.
Cette publication peut aider les autorités nationales et les professionnels à répondre à ces questions. Elle propose des principes directeurs, des outils et des conseils, basés sur une approche qui privilégie un équilibre entre les droits de l’homme, la sécurité et une justice pénale effective.