Une lave sans ponctuation, avec voyages par routes et trains, et se jeter aussi dans la langue des autres, mais où toute l'histoire et la violence du présent bruissent.
Une colère et une rage qui viennent s’incarner par le chant et le rythme, que ça s’appelle beauté, mais inclut à égale surface les villes, les voyages, la folie.
Un poème d'une seule filée de prose, 4 parties violentes, brutales même. La vie y est parfois arrêtée : le narrateur parle de la mort traversée, de la plaie des jours, des attentes, du corps.
Mais que c'est tout le destin et le plus obscur d'un présent en vertige dont alors l'écriture peut se saisir.
Les vieux prophètes de la Bible le savaient. Ici, on ne quitte pas l'expérience quotidienne, on s'en va voir ce qui traîne sur le sol de la gare de Maubeuge, s'il faut conjurer tout lyrisme vide. Mais c'est bien ce vieux fil de la voix dressée qu'une fois dans sa vie il est bon de pousser à l'excès jusqu'où il nous devient chose commune.
Michaël Glück est né en 1946, il vit à Montpellier. C'est un de nos grands poètes.
FB
Ce livre est disponible en numérique et en papier >http://www.publie.net/livre/proferations-de-la-viande/