Au coeur même de la crise du capitalisme, se manifeste une volonté de « prendre ses affaires en mains » : on occupe des entreprises, on se saisit de l'outil de travail, on remet en marche la production et on rédige des plans alternatifs.
On voit ainsi se manifester ce que Marx désignait comme le « triomphe » de l'« économie politique du travail » sur l'« économie politique de la propriété » : « Nous voulons parler du mouvement coopératif et surtout des manufactures coopératives [...]. Elles ont montré par des faits non plus par de simples arguments, que la production sur une grande échelle et au niveau des exigences de la science moderne pouvait se passer d'une classe de patrons employant une classe de salariés ; elles ont montré qu'il n'était pas nécessaire pour le succès de la production que l'instrumant de travail fût monopolisé et servît d'instrument de domination et d'extorsion contre le travailleur lui-même ; elles ont montré que comme le travail esclave, comme le travail serf, le travail salarié n'était qu'une forme transitoire et inférieure, destinée à disparaître devant le travail associé. »
La coopération de toutes et de tous fournit le terreau sur lequel un monde post-capitaliste peut se développer et met à l'ordre du jour l'appropriation et la réorganisation des entreprises décisives.
Le renversement du capitalisme et la possible renaissance du communisme sont présents dans les conditions mêmes des luttes actuelles. Tout cela souligne l'intérêt de revisiter les textes de Marx.