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Proust prête au narrateur cette réflexion sur le peintre Elstir : ses tableaux sont plus hardis que leur auteur, le tableau d’Elstir est plus hardi qu’Elstir théoricien. Toute l’intention du présent essai est d’appliquer la même distinction à Proust : le roman proustien est plus hardi que Proust théoricien. Par là, je veux dire : le roman est philosophiquement plus hardi, il va plus loin dans la tâche que Proust assigne au travail de l’écrivain (éclaircir la vie, éclaircir ce qui a été vécu dans l’obscurité et la confusion). Proust théoricien mobilise les thèses de la philosophie de son temps au service du dogme qu’il défend en littérature (que l’œuvre ne saurait être expliqué par l’homme). Il reprend imperturbablement les conclusions les plus aporétiques de la philosophie moderne comme autant de vérités lumineuses : la croyance au langage privé, le solipsisme, le mythe de l’intériorité, la subjectivité des visions du monde, l’idéalisme de la représentation, la théorie esthétique des arts, le dogme de l’abstraction des notions. Renversant l’ordre habituellement suivi par les critiques, j’ai essayé de tenir le roman pour un éclaircissement, et non pour une simple transposition, de la théorie dont Proust était parti. J’ai supposé qu’il y avait quelque chose comme un éclaircissement romanesque des propositions obscures, paradoxales, égarantes, de Proust théoricien. (V. D.)