Dès 1940, l'administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias.
Maurice Rajsfus découvre alors qu'il est juif. Ce qui pour lui n'était qu'une vague tradition familiale, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence. Le chapitre qu'il consacre à sa confrontation avec des policiers de Vichy est, à ce titre, particulièrement fort.
Ce livre, introspectif et combatif, constitue sa tentative pour reconstruire son identité, celle d'un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s'empêcher d'être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu'au village de sa mère pour se sentir juif, deux heures dans sa vie.