L'usage des chiffres et des données en gestion des ressources humaines (GRH) a fait l'objet d'une littérature abondante. Dans le même temps, l'usage de méthodes quantitatives est devenu prégnant dans la recherche en GRH. Or, ces deux domaines sont dominés par un paradigme positiviste et par le mythe d'une quantification objectivante obéissant avant tout à des règles techniques. Cet ouvrage remet en cause ce mythe et montre, en s'appuyant sur le cas de la quantification de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, que les processus de quantification sont le fruit de bricolages et d'arrangements sociaux et non pas uniquement techniques. Finalement, l'ouvrage appelle à une approche moins normative des usages de la quantification, à la fois dans les pratiques et dans la recherche en GRH.