Jacques Vergès, l'avocat de Klaus Barbie et de
Khieu Samphan entre autres, nous fait entrer dans les
minutes des grands procès historiques. Ainsi lors de la
première manifestation d'une justice internationale à
Nuremberg, en 1945 qui rhabille la culpabilité aux
couleurs de la guerre froide. À cet égard, un dialogue
imaginaire, entre Staline et Hitler, revient sur la véritable
raison du pacte des Alliés avec l'URSS. Puisque
c'est l'agression nazie qui aurait réveillé l'espoir de
libération des colonies, en affaiblissant l'Europe. Le
procès des activistes du FLN, en 1957, devient alors
une tribune pour l'indépendance algérienne. Mais dès
1954, la chute de Diên Biên Phu a consommé cette
fin de règne de l'Occident à part entière... Déjà
annoncée au procès de Louis XVI. Qu'instruit le révolutionnaire
Saint-Just, au tournant de l'histoire
moderne.
Pour Jacques Vergès, c'est l'occasion de revenir
sur les causes extrêmes pour lesquelles il n'a cessé de
plaider. Et de ressusciter le visage des disparus,
confrères et compagnons, tombés à ses côtés en rendant
hommage à la grandeur de leur humanisme.