Quel avenir pour le christianisme ?
Quel peut être l'avenir du christianisme ? Celui-ci semble prisonnier d'un paradoxe. D'une part, des chrétiens devenus minoritaires, avec des normes de moins en moins suivies au plan intime, et une Église décrédibilisée par les « affaires ». D'autre part, des sociétés qui apparaissent en quête de sens, sinon de « spiritualité », au point que certains sociologues parlent de « désécularisation ».
Il y a indéniablement une attente à l'égard des traditions de sagesse et du christianisme en particulier. Une parole chrétienne peut encore résonner parmi nos contemporains, susceptible de nourrir leur existence et de leur ouvrir un horizon désirable. Mais la proposition chrétienne ne sera pertinente que si elle prend en compte la situation présente et les ressources qu'elle contient.
La notion de dialogue est ici essentielle, dans le sens où l'entendait Paul VI dans Ecclesiam suam. François Euvé refuse celle tentation, qui gagne certains chrétiens, de ne voir dans le monde que corruption et décadence, et nous offre un essai plein de confiance et d'espérance.